L’équilibre psycho-émotionnel fait partie des piliers de la santé.

Et pourtant, en période de changement, on se sent souvent balloté, pressé, essoré comme après quelques tours dans une machine à laver. Le changement est permanent, dans nos vies, et ne cesse de refaire surface à des moments où on ne s’y attend pas toujours.

 

Voici un très beau texte inspirant de Elena Bernabè qui peut aider à garder la foi en période de changement.
Bonne lecture…

Nous sommes nés pour perdre – Elena Bernabè

 

Nous sommes nés pour perdre. Et on ne nous l’a jamais dit.

 

On nous a fait croire que la victoire était notre objectif : accumuler, dominer, réaliser, vaincre, triompher étaient la discipline à suivre. Or c’est dans la perte que l’on trouve la plus grande richesse. Tout finit son cycle, tout se transforme, tout évolue.

 

Le serpent le sait et lâche sa vieille peau pour accueillir la nouvelle. Même l’arbre le sait et laisse tomber ses feuilles pour faire place à une nouvelle vie. Seul l’homme ne le sait pas. Et s’accroche de toutes ses forces à ce qu’il ne veut pas laisser aller. Parce qu’il craint le vide, la solitude, le silence, le changement. Il veut ainsi défier la vie et se nommer vainqueur de cette bataille absurde.

 

Pourtant, les héros sont ceux qui se rendent au bon moment. Qui laissent tomber avec élégance les poids inutiles, qui saluent poliment ceux qui partent, qui ne supplient pas les autres de rester.

 

Les vrais gagnants ne savent que perdre. Ils trouvent dans chaque perte un professeur inestimable qui raconte, à ceux qui veulent bien écouter, l’histoire la plus importante sur le mystère de la vie. 

 

Quand tout s’écroule, il se passe quelque chose de magique. Immédiatement, de manière inattendue, l’espace pour la nouveauté est créé.

 

Les démolitions se creusent dans notre intériorité, voir les décombres nous fait mal, ce qui reste devient matière à être éliminé à l’intérieur et à l’extérieur de nous. Mais il n’y a pas d’autre moyen de construire. Le changement ne connaît pas de demi-mesures : pour agir, il a besoin d’espace, de se faufiler dans ce qui était là, de le mettre en pièces, de l’émietter et de le balayer.

 

C’est sa façon de conquérir le lieu qui maintenant lui revient. 

 

J’ai donc appris à aimer ce qui s’effondre : je sais que c’est une phase nécessaire pour arriver à une nouvelle construction… de moi-même.

 

ELENA BERNABÈ

Effondrement - Alice Rebiere naturopathe Gradignan Talence
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